Filles du « réseau bombes » de Yacef Saadi : Samia Lakhdari, Zohra Drif, Djamila Bouhired et Hassiba Ben Bouali.

Dépendant directement du conseil de la ZAA, en été 1956 le réseau « bombes » vit le jour au sein de la branche militaire, compris au départ des scientifiques reconvertis en chimistes, dont Abderrahmane Taleb et des militants, venus des CDL (Combattants de la libération), Debih Cherif, Habib Redha, Sid Ali Haffaf, Hamid Doukanef, Boualem « Tapioca » Giorgio, Daniel Timsit et Abdelaziz Bensadok, et quatre équipes : de la carcasserie, des artificiers, du transport et des poseurs. Le transport et la pose des bombes se firent notamment grâce au concours de femmes, Djaouher Akrour, Hassiba Ben Bouali, Djamila Bouazza, Djamila Bouhired, Zohra Drif, Baya Hocine, Djamila Boupacha, Samia Lakhdari, Danièle Minne, Annie Steiner, etc. : tantôt, pour franchir les chevaux de frise qui ceinturaient la Casbah, les voiles enveloppants du hayek algérien servaient à des dissimulations ; tantôt ce rôle était dévolu au sac de plage d'accortes minettes à l'allure européenne, déstabilisatrices de la vigilance de soldats français.